Salvador de Bahia premier jour
Arrivée tardive à l'aéroport. Un taxi nous emmène à l'hôtel. Tant que nous sommes sur l'autoroute et la voie rapide RAS, mais quand nous abordons de petites rues, les trottoirs se garnissent de façon inquiétante. Tous les rideaux de fer sont abaissés et on circule entre ces deux murailles muettes, avec des sdf assis sur le bord des trottoirs. L'un d'eux essaie d'arréter notre taxi , qui doit faire un brusque écart pour l'éviter. On est soulagé d'arriver à l'hôtel.
Le lendemain de notre arrivée, notre guide, Raimondo est là pour nous faire visiter à pied la vieille ville. Il nous renouvelle les conseils déjà reçus à Rio : pas de bijoux, ni de montres, pas de vêtements de luxe (aucune chance avec nous), port du sac à dos devant et ne pas exhiber l’appareil photo. Il rajoute que, quand nous sommes seuls il ne faut pas prendre beaucoup d’argent avec nous.
Après ces conseils, nous partons vers le centre de la vieille ville, le quartier du Pelhourino. A une centaine de mètres de l’hôtel, on débouche sur une belle place dominant la baie, la Praça municipal.
Nous rencontrons aussi nos premières Bahianaises, en costume Baiana. Ce costume traditionnel marque l’origine africaine d’une grande partie de la population de Bahia. C’est un apport notamment de la religion Candomble, religion Africaine plus ou moins acceptée par l’église catholique qui en tolère certaines manifestations.
Les Bahianas portent des jupes très bouffantes sur des chemisiers blancs brodés et des turbans en mousseline. Notre guide entretient visiblement des relations amicales avec bon nombre de ces dames qui posent pour la photo avec vous pour 5 reals. Je ne suis pas radin, mais j’évite depuis de nombreuses années les photos de moi me rappelant trop le temps qui passe !!
En avançant dans le centre historique, nous passons quelques minutes dans le musée de l’énergie, sponsorisé par des sociétés de production électrique, où on peut assister à diverses expériences autour des usages de l’électricité, intéressant mais ça ne vaut pas la Villette.
Plus loin, nous arrivons à la Cathédrale , dite Basilique de la Transfiguration. Elle est construite dans un style baroque où les décorations dorées sont partout présentes.
De chaque coté des restaurants et des magasins touristiques, mais l’architecture a été assez préservée.
Au fond de la place , la grande église de Sao Francisco et son couvent. Dès qu’on y entre, on est éblouis par la profusion de dorures, encore plus que dans la Cathédrale.
On ne peut que se demander ce que serait ce pays si autant d’or n’avait pas été employé en décoration . Ici, comme dans beaucoup d’autres endroits, l’église catholique a investi pour le décorum des richesses qui auraient été plus utiles au développement du peuple.
Ils servent à orienter la pensée des frères lors de leurs promenades vers quatre thèmes (un par coté du cloitre) : la vertu et la notion du bien, la nature éphémère du temps, le contraste entre vice et vertu et le mépris de l'argent.
Nous nous étonnons de voir quatre églises aussi importantes en quelques dizaine de mètres. Raimondo nous explique que la légende veut qu’il y ait à Bahia une église pour chaque jour de l’année. C’est un peu exagéré, mais on en compte quand même près de la moitié !!
Nous descendons ensuite par des ruelles jusqu’à la salle où se produit le soir une troupe de danseurs Bahianais (avec au passage des graffs intéressants et des personnages qui ne le sont pas moins)
Raimondo nous conseille de réserver pour assister à ce spectacle, mais c’est jour de repos. On verra demain. Comme nous devons faire un peu de change, mais que nos euros sont à l’hôtel, Raimundo nous amène dans un magasin sur et se porte garant pour nous. Nous repartons avec nos reals, changés à un taux tout à fait correct, et lui passera à l’hôtel récupérer l’équivalent en euros. Remarquable confiance mutuelle.
Comme il est très tard, nous revenons vers la Praça da Sé, libérons notre guide et descendons par l’elevator Lacerda au Mercado
La nuit tombe très tôt, car c'est ci l'hiver, du coup, nous limitons notre sortie de fin d’après midi aux endroits fréquentés notamment la place de l’elevador d’où on a une belle vue nocturne sur le port et, à coté, la croix tombée, qui marque l’emplacement d’une église (une de plus!) démolie pour laisser passer un tramway qui n’a jamais été construit.
et dinons sur la Praça da Sé où se produit un orchestre, pendant que des religieux font des photos souvenir sous la croix.
Le restaurant nous facture 20 reals pour l’orchestre, contribution très honnête en contrepartie de l’ambiance (on retrouvera le même système dans les restaurants de Paraty).
Nous regagnons notre hôtel en évitant les groupes qui commencent à se former ça et là entre individus apparemment légèrement embrumés.
Très belle journée dans une très belle ville. suite deuxième jour Salvador ICI