PARATY

Après Rio et Salvador de Bahia, notre programme nous emmène à Paraty, avec une étape à Ilha Grande. Ilha Grande est un site de forêt tropicale humide , avec un écosystème préservé. On trouve sur l'île  de nombreuses espèces en voie de disparition tant sur terre que dans les eaux autour d'elle et , bien que l'île ne fasse qu'un peu moins de 200 km2, elle est dominée par deux pics qui culminent autour de 1000 m. C'est donc un centre d'intérêt majeur.

Nous quittons  Bahia par avion jusqu'à Rio. Le vol intérieur atterrit à l'aéroport Santos Dumont, du nom du pionnier Franco Brésilien de l'aviation, dont une statue se dresse à son entrée. Le gouvernement Brésilien cherche à diminuer le trafic sur cet aéroport, qui se trouve presque en centre ville, au profit de l'aéroport international du Galéao, par lequel nous sommes arrivés, mais sans grand succès jusqu'à présent. Santos Dumont a accueilli 10 millions de passagers en 2022, contre 5 seulement pour Galéao, alors que ce dernier a une capacité de 30 millions.

L'arrivée sur Rio est spectaculaire. On survole d'assez près les pics montagneux qui font le charme de Rio, et on ne vire  à 90° qu' au dernier moment pour prendre l'unique et courte piste. Nous sortons et récupérons nos bagages en un temps record.

Une voiture nous attend pour nous transférer vers Ilha Grande. Nous  arrivons au port desservant Ilha Grande, Angra dos Reis, à la nuit tombée (la nuit tombe tôt, car c'est ici l'hiver) et nous embarquons dans un grand semi rigide qui fait la navette avec Ilha Grande. Ca tape assez fort dans les vagues et, comme on n'y voit rien, les passagers se cramponnent et restent silencieux.

A l'arrivée, le petit bateau de la pousada Bonito Paraiso nous attend. Ces bateaux sont le seul moyen de transport sur Ilha Grande, où il n'y a pas de route. Tout le trafic se fait donc par la mer. Excellent diner au restaurant de la Pousada, inattendu dans un endroit si isolé.

La nuit se passe très mal: à 21 h panne d'électricité sur l'île. Le groupe électrogène de l'hotel prend la relève, mais s'arrête à 22h30. Or, nous devons tous deux utiliser des appareils d'assistance respiratoire pour dormir. Nous passons donc une nuit épouvantable en ne faisant que des sommes de quelques dizaines de secondes entrecoupés par des étouffements. Nous arrivons au matin épuisés , annulons le programme de la journée et demandons à notre agence, Voyageurs du Monde, d'annuler la suite de notre séjour à Ilha Grande et d'avancer notre départ pour notre étape suivante, Paraty, ce que la responsable de l'antenne Brésilienne réussit à faire dans la matinée. Nous apprécions toutefois le petit déjeuner sur cette belle plage, puis, nous nous rendons à Abbrao pour prendre la navette. En attendant, nous faisons un tour du village, peu intéressant car presqu'entièrement occupé par des restaurants et des agences vendant des excursions en bateau autour de l'île, tous faisant de la retape devant leur porte, insupportable au bout de deux cent mètres.

La traversée de retour se déroule normalement jusqu'à ce qu'un coup de vent très violent nous surprenne.Le vent arrache des gerbes d'eau à la mer, pourtant parfaitement plate jusqu'alors et qui se creuse subitement. Le semi rigide sur lequel nous sommes est surmonté d'une espèce de véranda en plastique qui offre une grosse prise au vent et les rafales font fortement pencher le bateau, au point que le pilote décide de s'arréter et de nous débarquer sur une plage à mi chemin. Au bout d'une demie heure, le vent s'est un peu calmé et le pilote décide de reprendre la mer. Le vent s'est calmé, mais, par contre, la mer s'est formée et nous sommes sérieusement secoués. A bord, quelques passagers ont enfilé les gilets de sauvetage, ce qui, avec certains qui vomissent, créée une ambiance un peu glauque, comme on peut le voir sur la photo ci contre.

En deux heures de route, nous arrivons à Paraty, avec une première surprise due à l'état du sol des rues, qui sont pavées de gros rochers inégaux. Même à 10 km/h , nous sommes fortement secoués. A l'arrivée, excellent accueil à la pousada Do Ouro, qui se trouve en bordure du centre historique.

Un petit musée expose des oeuvres artisanales

comme cette Dauphine, du temps où la ville était encore ouverte aux voitures.

A marée haute, la mer envahit une partie de la ville

On circule alors sur d'étroits trottoirs en traversant les rues sur des planches.

Le port de Paraty abrite une importante flotte de bateaux de tourisme et de bateaux de pèche

Les bateaux de tourisme font des tours dans la belle baie de Paraty.

On y voit de belles propriétés.

avec parfois des architectures très déplacées, comme ce chateau prétentieux.

Au retour, on a une belle vue sur la vielle ville et sa cathédrale.

Au port de pêche, les hérons, aigrettes et cormorans de toutes sortes se disputent les débris de poisson  provenant du tri de la pêche.

Paraty est une très belle ville, un joyau préservé, avec de belles maisons, des animations musicales nombreuses et, au total un charme fou.C'est notre dernier jour au Brésil, dont nous n'avons vu qu'une infime partie, mais tellement intéressante.

Demain retour en France via Sao Paulo.  Adeus Brazil......