Escale à SOCHI
L'arrivée au port de Sochi fait plutôt bon effet. Le front de mer est visiblement neuf, avec des bâtiments d'une architecture contemporaine pas inoubliable, mais correcte. Quelques bateaux de grand luxe sont amarrés, pas de bateaux de taille moyenne.
La gare maritime est toute neuve. Dès qu'on y entre, on comprend que l'accueil ne sera pas bienveillant. Nous sommes deux bus de trente personnes. Il faudra aux 7 ou 8 douaniers présents 20 minutes pour nous contrôler. C'est d'autant moins admissible que nous avons tous dû payer à l'avance un visa pour pouvoir débarquer, et que, donc, ils connaissent parfaitement nos identités.
A la sortie du port, la large route neuve qui mène à la ville est bouchée par des voitures garées des deux cotès et qui empèchent les bus de passer. Encore 10 minutes avant que le chauffeur se décide à passer sur la pelouse. Bienvenue à Sochi !!
On emprunte le bord de mer où la plupart des immeubles sont récents, voire neufs. L'ensemble est assez agréable, mais on ne voit pas grande animation, pas de piétons, peu de trafic automobile et les parkings devant les immeubles sont presque vides.
Le parc olympique
La visite dure cinq minutes. Le parc est immense et regroupe plusieurs stades, dont la belle patinoire de forme ovale, mais le bus ne s'arrète pas et ceux qui voulaient se faire photographier sur les gradins de la patinoire n'auront pas leur souvenir. Le terme parc est d'ailleurs un peu inadapté puisqu'il n'y a pratiquement aucun arbre, pas de pelouse ni de fleurs non plus. Un gigantesque hôtel a été bati au milieu du parc, dont l'architecture est un mélange de Disneyland et d'architecture Stalinienne. Une horreur. Il n'y a que quelques voitures sur son parking. Passage très décevant, malgré les commentaires enthousiastes de la guide Russe. On se demande à quoi vont servir toutes ces installations.
La vallée de Krasnaya Polsnaya
La suite du programme nous promet la visite de la nature Caucasienne. En guise de visite, le bus s'arrète 10 minutes pour nous laisser photographier une vallée comme il y en a des dizaines d'aussi spectaculaires dans les Alpes et dans les Pyrénées. En guise d'attraction, on peut aussi se faire photographier avec un aigle. La pauvre bète fait pitié, à l'image de ce qu'on nous présente comme exceptionnel depuis notre départ du port (la gare (!), les hôtels (!), etc..). Ce qui est vraiment exceptionnel par contre, c'est la très bonne qualité du réseau routier, dont la construction pour les Jeux Olympiques a complètement transformé le paysage, avec de multiples tunnels et des autoroutes en pleine montagne. reste à savoir à quoi cela pourra servir, les JO étant terminés, car l'enneigement de la station, entre 1100 et 2300 m d'altitude et à 40 km de la mer s'annonce problématique. Il ne sera pas possible tous les ans de fabriquer de la neige en haute altitude et de la redescendre à 900m comme cela a été pratiqué pour les Jeux.
La station de Krasnaya Polsnaya
La destination finale de notre excursion est la station Olympique de Krasnaya Polsnaya, que la guide nous présente comme ultra moderne et bénéficiant de tous les progrès technologiques.
Déception à l'arrivée. Les équipements sont très basiques: quatre télécabines type Pomagalski ou équivalent, et une demi douzaine de téléskis comme il y en a des centaines dans les Pyrénes et les Alpes. La moindre station d'Auvergne est mieux équipée que celà.
La station est à 1170 m et culmine à 2320 m.
Parcontre, on comprend qu'il y a des déposes hélicoptères au dessus de la station qui peuvent être intéressantes pour les fanas de hors piste ayant les moyens.
Les rues de Sochi
Comme on ne nous a pas permis de descendre du car, quelques images fugitives de Sochi.
La pire des escales jamais vue
En conclusion, si vous passez en croisière à SOCHI, restez à bord, vous ferez des économies, vous éviterez les douaniers les plus désagréables de toutes les escales que vous avez pu faire et vous éviterez de subir des heures de bourrage de crane de la part de vos guides, qui essaieront de vous faire passer les HLM de SOCHI pour Versailles, Krasnaya Polsnaya pour Courchevel, et Vladimir Vasseilevitch Poutine pour un grand démocrate.