Escale à Lanzarote

A partir de Arrecife, port d'escale, on a le choix entre diverses excursions :

- le Timanfaya National Park (repère 1): à faire en excursion bateau, car le coeur de ce parc n'est accessible qu'aux bus. Les taxis restent sur l'aire centrale sans pouvoir emprunter le beau circuit aménagé au milieu des laves. Par contre, vous ne couperez pas à la balade à dos de chameau, complètement à coté du sujet (voir ci dessous).

- la route de César Manrique, sculpteur et peintre qui consacra son oeuvre à son île de Lanzarote. Voir le programme de cette route sur www.spainisculture.com/fr/  .A noter la fondation musée (repère 5),  le beau jardin de cactus, comprenant plus de 900 espèces différentes (repère 4) , los Jameos del Agua, bel ensemble installé dans une succession de grottes volcaniques (repère 3), la casa museo del Campesino et son restaurant souterrain (repère 6) et la maison où vivait César Manrique au moment de l'accident qui lui couta la vie (repère7). 

- l'étonnante maison Lagomar, construite dans les anfractuosités d'une coulée de lave (repère 9).

- la charmante bourgade de Teguise, qui fut la capitale de l'île (repère 8),

- le nord de l'île, en passant par Los Valles et Maguez et en allant jusqu'au Mirador del Rio (repère 2), d'où on a une belle vue sur la petite île de la Gracioza.

- pour les fanas de plages, la plage de Puerto del Carmen se trouve à 15 km au sud ouest d'Arrecife.

Lanzarote est couverte en grande partie par de la lave provenant d'une centaine de volcans différents. Le parc de Timfaya est un des endroit les plus représentatifs du volcanisme. Il compte pas moins de 32 cônes volcaniques sur une surface ne dépassant pas 51 km2.

La lave en fusion est présente près de la surface comme le montrent les démonstrations spectaculaires que font les gardes du parc: en renversant une bouteille d'eau sur le sol, on obtient peu de temps après un impressionnant geyser de vapeur.La croute terrestre ne serait épaisse que de deux mètres à cet endroit !!

Plus loin, le restaurant le Diablo (le bien nommé) dispose d'un barbecue très spécial : un puits creusé dans la lave, où la température est suffisante pour cuire de la viande !! 

La température du sous sol est de 700°C à 27 mètres de profondeur.

On aperçoit partout les terribles convulsions de la lave.

Paysage totalement désolé sur des kilomètres.

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Dans les zones où sont retombées les cendres du volcan, la poussière accumulée permet de cultiver la vigne.

 C'est au prix d'un travail étonnant, car chaque cep est protégé du vent par un mur semi circulaire de pierres, qui empèchent la cendre nutritive de s'en aller.

 Le vin de lave qui en résulte a un goût apre très spécial en rouge, mais il y a aussi de la Malvoisie volcanique, cépage spécifique à Lanzarote, qui donne un vin doux..

Pour créer un peu d'animation, certains ont eu l'idée d'organiser des promenades à dos de chameau sur la lande volcanique. Beaucoup de circuits touristiques intègrent cette promenade à leur programme. Cela n'a aucun rapport avec une quelconque coutume locale. cela n'a aucune racine historique et cela ne sert à rien. C'est totalement artificiel, mais chacun peut faire ce qu'il veut !!.

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César Manrique réussit à convaincre les autorités de Lanzarote de préserver l'héritage architectural de l'île. Cela donne un paysage superbe de maisons blanches basses et aux toits sans tuiles, le tout dans le paysage minéral des coulées volcaniques. L'ensemble de l'île est une oeuvre d'art, surtout quand on compare aux horreurs qui ont envahi certaines autres îles des Canaries, où l'on construit du bord de l'eau jusqu'à la cime des montagnes.

Située dans la banlieue d'Arrecife, cette fondation est une ancienne demeure de l'artiste. Elle présentait tout une série d'oeuvres d'art contemporain, mais, depuis 2019, elle expose surtout des photos de César Manrique, en compagnie des grands de ce monde, en voiture de luxe, avec le Roi Juan Carlos, avec la Reine Sophie, etc...et avec beaucoup de photos torse nu dont l'abondance interroge. Il ne reste que quelques oeuvres et pratiquement plus de mobilier.

Dans le hameau de Haria, au bout de routes sinueuses et grandioses avec des passages inaccessibles aux autocars, Manrique avait aménagé ce qui fut sa dernière demeure. On y perçoit mieux le personnage qu'à la Fondation, la maison ayant conservé ses meubles, ses tableaux, son choix d'objets d'art, et ses trois salles de bains dont il se servait à tour de rôle. Malheureusement, on ne peut photographier à l'intérieur.

Manrique utilisa une ancienne carrière, dont on extrayait les cailloutis volcaniques pour y implanter un jardin de cactus, profitant de l'abri offert par la profondeur de la carrière pour protéger les cactus du vent. 1400 espèces différentes avaient été plantées, provenant de toutes les régions du monde, dont il subsisterait enviton 900. Le spectacle de ce grand amphithéatre est un tel succès qu'on doit souvent faire la queue avant d'entrer.

Les coulées de lave se sont accompagnées d'explosions qui ont créé des bulles. C'est dans un ensemble de bulles reliées par un tunnel que Manrique a fait aménager les Jameos del Agua (jameos = grotte). L'ensemble est spectaculaire avec un lac souterrain dans lequel vivent de minuscules crabes aveugles et albinos. L'ensemble se termine par un extraordinaire auditorium pouvant accueillir 600 personnes.

En rase campagne, près de San Bartolomé, Manrique a utilisé une bulle volcanique pour implanter tout un ensemble dédié au travail de la terre. Un monument cubiste constitué de réservoirs d'eau usagés domine la propriété, visible de très loin. Une belle aire blanche rappelle les aires de battage, avec la batteuse exposée à coté. Une série d'échoppes présente les divers artisanats de l'île, des vanniers aux céramistes ( malheureusement ces ateliers ne sont pas ouverts tout le temps, ce qui est dommage). On descend au fond de la bulle par un escalier en colimaçon encadré de blocs de basalte pour y trouver un immense restaurant éclairé par la lumière du jour à travers des voiles tendus dans l'ouverture de la bulle. Tout ici est harmonieux.

Jesus Soto, un collaborateur de César Manrique, a construit cette maison nichée le long d'une falaise de lave, en occupant les ouvertures. Cette maison semi troglodyte est un véritable labyrinthe de couloirs, de tunnels, de patios, de pièces d'eau (on accède à la maison elle même par des planches espacées placées au dessus d'une pièce d'eau). Les pièces ont des parois à même la belle roche volcanique.

Omar Sharif l'acheta en 1973, puis la joua aux cartes le jour même avec l'ancien propriétaire et la perdit !! La salle de jeu où se joua la partie est restée en l'état. Bien qu'il n'y ait jamais couché, la maison porte cependant son nom.

L'ensemble est invivable, mais remarquable